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Requiem pour Reqem : Voyage artistique entre pierre et mémoire

Dernière mise à jour : 23 avr.



Au cœur de l’Institut français, du 7 avril jusqu’à la fin de mai, l’exposition singulière "Requiem pour Reqem" présente les œuvres de la photographe et peintre Lorraine THIRIA, reconnue pour son exploration visuelle des strates rocheuses à travers le monde. Cette exposition immersive nous entraîne dans une traversée sensorielle de l’univers minéral de Pétra, l’ancienne cité nabatéenne jadis nommée Reqem.


Lorraine THIRIA avec le directeur de l’Institut français de Jordanie
Lorraine THIRIA avec le directeur de l’Institut français de Jordanie

L’exposition a été inaugurée le soir du 7 avril dans une atmosphère artistique vibrante, en présence de l’artiste Lorraine THIRIA et du directeur de l’Institut, M. Luc CHEVAILLIER, entourés d’un public passionné d’art. Lors de l’ouverture, l’artiste a prononcé un discours émouvant où elle a partagé son expérience à Pétra, cette ville qu’elle rêvait de découvrir depuis des décennies. Une fois le rêve accompli, Pétra, dit-elle, n’a pas seulement répondu à ses attentes, elle les a dépassées, en lui offrant une inspiration hors du commun—une inspiration palpable dans la nature même des œuvres exposées, qui invitent le spectateur à méditer la profondeur de la roche et du temps.

THIRIA partage ses réflexions avec les invités lors du vernissage de l’exposition
THIRIA partage ses réflexions avec les invités lors du vernissage de l’exposition

L’exposition cherche à évoquer l’atmosphère d’un théâtre nabatéen sculpté dans la pierre. Le soir du vernissage, une performance sonore accompagnait les images : la voix de l’artiste elle-même, récitant des textes écrits à Pétra, conférait une dimension poétique qui donnait l’illusion que les pierres racontaient elles-mêmes leur histoire.



Regard artistique sur la pierre

Lors de sa résidence artistique en Jordanie, Lorraine a approfondi sa relation sensorielle et visuelle à la matière. 


Son travail mêle photographie et dessin, et considère les roches comme des archives vivantes du temps, racontant par leurs strates une histoire de l’existence. « Je suis venue en Jordanie pour une résidence de recherche et de création. J’ai toujours été fascinée par Pétra, c’est à mes yeux un lieu enchanteur pour explorer et exprimer ma vision artistique, tant en peinture qu’en photographie », confie-t-elle.

Des échos abstraits des pierres rose-rouge de Pétra prennent forme sur la toile
Des échos abstraits des pierres rose-rouge de Pétra prennent forme sur la toile

Au cœur de la roche pétréenne, Lorraine a trouvé une source d’inspiration où la lumière épouse la pierre. Elle a choisi d’imprimer ses images sur des tissus translucides, pour tisser un monde de superpositions où le visiteur circule entre les strates du temps et les ombres habitées par la magie des lieux.

« En tant que photographe venue du dessin, je dis souvent que je photographie ce que je vois dans une toile : Pétra incarne pour moi la grandeur de la création artistique », ajoute-t-elle.


De la pierre solide au tissu souple, l’art de THIRIA danse avec le vent
De la pierre solide au tissu souple, l’art de THIRIA danse avec le vent

L'artiste : du droit à la lumière


Lorraine a d’abord exercé en tant qu’avocate, défendant les droits des femmes et des enfants pendant vingt ans. Mais un appel intérieur la poussait vers une autre forme d’expression—celle de la lumière et de la couleur. 


Elle quitte alors le monde juridique pour se former aux arts muraux et plastiques en France, amorçant son parcours d’artiste abstraite, utilisant pigments, sables et oxydes pour composer des murs chargés d’énergie. 


Peu à peu, la photographie devient une extension naturelle de ses outils, un moyen d’explorer le lien intime entre le temps et la matière.


Elle a exposé ses œuvres dans des événements internationaux prestigieux, tels que Phot’Aix en France, Un autre regard en Corée du Sud, le French Festival en Malaisie, et Kyotographie au Japon. Ses créations ont été acquises par de grandes institutions artistiques, notamment le musée GoEun en Corée du Sud.


Récemment, Lorraine a élargi les horizons de son art en collaborant avec des créateurs de mode internationaux : ses images se déploient désormais sur des tissus et vêtements, dans une rencontre poétique entre photographie et haute couture.


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